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Guides de pratique clinique
Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : exacerbation
11/01/2022
Libre d'accès
Thème : Pneumologie

La HAS 2024 a produit une nouvelle recommandation sur les choix et durées d'antibiothérapies dans les exacerbations aiguës de bronchopneumopathie chronique obstructive (EABPCO). Le guide ci-dessous n'a pas encore mis à jour.

En attendant, consulter le texte intégral sur le site de la HAS.

  • Le diagnostic repose sur une aggravation des symptômes conduisant à une modification thérapeutique.
  • Le traitement repose sur les bronchodilatateurs.
  • Ne pas prescrire systématiquement un antibiotique pour une exacerbation de BPCO.
  • Une exacerbation sévère avec insuffisance respiratoire aiguë est une urgence vitale.
  • Pour le diagnostic de la BPCO : voir

    Guide de pratique clinique

    Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : diagnostic et bilan initial

    .
  • Pour la prise en charge de la BPCO stable : voir

    Guide de pratique clinique

    Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : prise en charge

    .

Clinique

  • Chez un patient BPCO connu, le diagnostic repose sur 2 critères :
    • une aggravation des symptômes respiratoires (toux, volume et/ou purulence de l'expectoration, dyspnée) au-delà des variations quotidiennes
    • conduisant à une modification thérapeutique (pendant une durée ≥ 24 heures pour une seule augmentation des bronchodilatateurs)
  • L'exacerbation est souvent révélatrice de la BPCO

    Guide de pratique clinique

    Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : diagnostic et bilan initial

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  • Des facteurs déclenchants peuvent être identifiés dans 2/3 des cas :
    • infection virale ou bactérienne
    • pollution
    • arrêt des traitements de fond
    • autres facteurs favorisants : manque d'activité physique, tabagisme, douleur, anxiété, médicament avec effet dépresseur respiratoire, reflux gastro-oesophagien

  • Syndrome coronarien aigu
  • Insuffisance cardiaque
  • Embolie pulmonaire
  • Pneumonie communautaire

  • Elle dépend de la gravité de la BPCO, du contexte et de la rapidité de mise en œuvre du traitement.
  • Une exacerbation sévère avec insuffisance respiratoire aiguë est une urgence vitale.
  • La survenue d'exacerbations pourrait favoriser les exacerbations suivantes.

La prise en charge globale d'une exacerbation de BPCO est décrite dans la Figure
1
Figure 1. Prise en charge d'une exacerbation de BPCO
Figure 1. Prise en charge d'une exacerbation de BPCO

  • Critères principaux (1 seul suffit) :
    • âge > 85 ans
    • dyspnée mMRC 4-5 à l'état basal
    • respiration paradoxale ou muscles accessoires
    • trouble de la conscience
    • contexte particulier (comorbidité, situation sociale)
  • Autres critères (voir la liste détaillée)
    • exacerbation fréquente, à début rapide
    • fréquence cardiaque > 110/min
    • cyanose, OMI, douleur thoracique
    • SpO2 < 90%
    • signes d'hypercapnie
    • encombrement bronchique important
    • modification radiologique, anomalie aiguë à l'ECG
    • sévérité de la BPCO, patient sous OLD

  • Systématiques :
    • oxymétrie de pouls, gaz du sang si SpO2 < 90 % et chez les patients insuffisants respiratoires sous oxygène
  • Non systématiques :
    • bilan biologique pour évaluer les comorbidités, rechercher des signes d'infections et éliminer les diagnostics différentiels (BNP, D-Dimères)
    • imagerie : radiographie thoracique, échographie cardiaque (diagnostic différentiel)
    • ECBC : si échec d'une première antibiothérapie
  • Non recommandé : spirométrie en phase aiguë

  • Bronchodilatateurs de courte durée d'action (BDCA) :
    • majoration de la posologie (dose et/ou fréquence) jusqu'à amélioration des symptômes
    • ß-2-agonistes de courte durée d'action (BACA) de préférence, avec ou sans anticholinergiques de courte durée d'action (AMCA)
    • adapter le mode d'administration : inhalateur, chambre d'inhalation, nébulisation
    • durée : jusqu'à l'amélioration des symptômes
  • Antibiothérapie :
    • indication en ville uniquement si modification de l'expectoration (un seul critère suffit) :
      • changement de couleur
      • augmentation de son volume
      • augmentation de son épaisseur
    • durée : 5 jours
    • le choix de la molécule est décrit dans la Figure
      2
  • Corticoïdes systémiques : il n'existe pas de consensus dans la littérature. La Société de Pneumologie de Langue Française préconise, en l'absence d'amélioration sous traitement optimal, 30-40mg de prednisolone pendant 5 jours AE
    Gradation des recommandations HAS
    .
  • La kinésithérapie n'est justifiée qu'en cas d'encombrement.
  • La théophylline et les mucomodificateurs ne sont pas recommandés.
Figure 2. Stratégie antibiotique en ville en cas d'exacerbation de BPCO
Figure 2. Stratégie antibiotique en ville en cas d'exacerbation de BPCO

  • En ville, surveillance systématique à 24-72h pour évaluer l'indication d'une hospitalisation ou d'une antibiothérapie.
  • Lors de la sortie d'hospitalisation, prévoir une consultation chez le médecin généraliste dans la semaine.
  • Revoir le traitement de fond avec au minimum un bronchodilatateur de longue durée d'action.
  • Initier ou poursuivre l'éducation thérapeutique (ETP), revoir le plan d'action en cas d'exacerbation.
  • Mise en place d'une réadaptation respiratoire

    Guide de pratique clinique

    BPCO : prise en charge

    dite « précoce » dans les 2 à 4 semaines après la sortie (contenu et modalité identiques à la réadaptation à l'état stable).

Auteurs de la synthèse : de Chanaud, Nicolas; Higel, Thomas; Rambaud, Claire