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2024/06
2025/01
Guides de pratique clinique
Adapté au contexte français par l’équipe éditoriale
COVID-19 et autres infections à coronavirus
12/02/2025
Libre d'accès
Thème : Pneumologie
Les adaptations au contexte français sont affichées en bleu et signalées par le pictogramme

​​​​​​​​En complément de ce guide EBM Guidelines, voici une sélection de ressources françaises sur Covid-19 :

​THEMELIENS
​Indicateurs de santé publique
​Personnes à risquesrisque et très haut risque de forme grave en phase aiguë
risque de "Covid long"
  • à noter que les personnes ayant fait des formes peu sévères en phase aiguë peuvent être concernées : HAS 2023
Sur le ​"Covid long"
= symptômes prolongés suite à une Covid-19
​Enfants et adolescent(e)s : connaître le P​IMS
  • Le PIMS est un syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique apparu en 2020 : HAS 2022
Traitement
Vaccination
Transmission
  • Site de l'OMS ​​explique les modes de transmission, notamment les aérosols
Recommandations sanitaires générales
Déclaration obligatoire
Les médecins ne sont plus concernés à ce jour, seuls les laboratoires d'analyse médicale ​ont cette obligation : en savoir plus 

Voir aussi :

Pour aller plus loin :

  • Les Bulletins SURSAUD® (SOS médecins, OSCOUR, mortalité) documentent le nombre de recours aux urgences et les décès, toutes causes confondues (non spécifique au Covid).
  • Diaporamas COREB : la coordination opérationnelle "risque épidémiologique et biologique" (COREB) produit des diaporamas de formation et d'information à destination des professionnels de santé. 

Références

Date de modification

17/06/2024

Auteurs

Gendron, Morgan; Peltier, Agnès

Il s'agit d'une traduction de l'article original dans la version finnoise des guides de pratique clinique EBM. Les éditeurs l'ont modifié en incluant dans le chapitre Traitement - Thromboprophylaxie des informations provenant d'un autre article des guides de pratique clinique EBM sur la COVID-19 et la thrombose (qui n'est pas encore inclus dans le produit en langue anglaise).

  • Les coronavirus saisonniers qui infectent couramment les humains provoquent généralement une infection respiratoire bénigne. Les infections se produisent surtout pendant l'automne et l'hiver.
  • Les coronavirus se transmettent par gouttelettes, par voie aérienne (aérosol), par contact direct ou avec des surfaces.
  • Les nouveaux coronavirus peuvent également provoquer des infections graves et mortelles. Les épidémies locales avec un taux de mortalité considérable comprennent le SRAS et le MERS.
  • Début 2024, la variante prédominante du SARS-CoV-2 est la variante Omicron.
  • Chez les adultes en bonne santé, la COVID-19 est généralement une infection respiratoire qui ne menace pas la vie du patient et sa gravité varie d'une maladie asymptomatique ou légère à une maladie modérément grave avec une forte fièvre.
  • L'infection peut être grave et même mortelle, en particulier chez les personnes âgées et chez les personnes atteintes d'une maladie sous-jacente, en particulier si elles ne sont pas immunisées grâce à la vaccination ou une infection antérieure, et parfois aussi chez des personnes auparavant en bonne santé.
  • Les vaccinations sont efficaces pour prévenir les formes graves de la maladie, mais leur effet sur la prévention de la propagation du virus est modeste.
  • Il existe également des médicaments disponibles pour le traitement des formes graves d'infection à COVID-19.

  • Les informations actualisées sur l'infection à COVID-19 sont disponibles à partir des sources suivantes :
    • Mises à jour épidémiologiques et opérationnelles de l'OMS (monde)
    • Synthèse de la surveillance européenne des virus respiratoires de l'ECDC (ERVISS)
    • Données et surveillance de la COVID-19 du CDC
    • Visuels : OMS (monde) , OMS (Europe) et l'université Johns Hopkins (monde)
    • Variants de la COVID-19
      • Surveillance des variants (CDC, États-Unis) )
      • Variants préoccupants et caractérisation des virus (ECDC, Europe)
  • Consulter les sources officielles locales pertinentes, en particulier pour les données épidémiologiques et les critères de sélection des patients qui doivent être testés et vaccinés contre l'infection.
  • L'ECDC a publié des recommandations sur les mesures de prévention et de contrôle en soins primaires, y compris pour les cabinets de médecine générale, les cliniques dentaires et les pharmacies , et de manière plus générale, dans les services de soins de santé . Pour les publications de l'OMS sur la prévention et la lutte, voir
  • Voir également les recommandations sur la prévention et la prise en charge de la COVID-19 dans les services de soins à long terme émises par l'ECDC .
  • Voir aussi les principales sections sur la COVID-19 sur les sites Internet de l'OMS, l'ECDC et du CDC mentionnées dans les références ci-dessous.

  • Les coronavirus connus provoquent généralement des infections des voies respiratoires supérieures d’intensité modérée.
  • L’épidémie de SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) qui a commencé en Chine en 2003 a infecté approximativement 8 000 individus, dont environ un sur dix est décédé.
  • Un nouveau coronavirus de type SRAS, précédemment inconnu, désigné sous le nom de coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS-CoV pour Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus) a été identifié en septembre 2012.
  • L'infection à la COVID-19, causée par le virus SARS-CoV-2, est apparue à Wuhan, en Chine, à la fin de l'année 2019 et a donné lieu à une pandémie mondiale.
  • Le pathogène de l’infection à la COVID-19 (SARS-CoV-2) ressemble fortement à celui de l’épidémie à coronavirus de 2003.
  • Les coronavirus se transmettent par gouttelettes, contact direct, ainsi que par aérosol . La période de contagiosité commence généralement 1 à 2 jours avant l’apparition des symptômes et dure 5 à 7 jours après l’apparition des symptômes. Chez les patients immunodéprimés, l’excrétion du virus peut durer plus longtemps.
  • La maladie causée par le variant Omicron est souvent plus bénigne que la maladie causée par les variants antérieurs, mais cela est en partie dû à l’immunité acquise par les vaccinations et à une infection antérieure.
  • Le variant Omicron est plus apte que les variants précédents à échapper à l'immunité acquise par les vaccinations et les maladies antérieures.
  • Les avis varient concernant l'effet protecteur des masques faciaux. Les masques en tissu ne protègent pas très bien leur utilisateur et ne sont pas considérés comme une protection adéquate dans tous les pays et toutes les situations. Les masques chirurgicaux sont un peu meilleurs, et les masques FFP2 et FFP3 sans valve sont les meilleurs. Les recommandations concernant l’utilisation des masques varient selon les pays. Voir aussi les recommandations de l’ECDC .

  • Aucun des symptômes n'est spécifique. La maladie peut même être asymptomatique ou se présenter sans fièvre et ressembler à une infection légère des voies respiratoires.
  • La période d’incubation est de 2 à 14 jours, généralement 4 à 5 jours. Les symptômes du variant Omicron apparaissent généralement environ 3 jours après avoir contracté l'infection.
  • La forme symptomatique de la maladie commence souvent par une forte fièvre soudaine (> 38,5° C) et de la toux.
  • Parmi les autres symptômes observés, citons les symptômes gastro-intestinaux (nausées, diarrhée), myalgie, céphalées, vertiges/étourdissements, maux de gorge et plus rarement, une perte du sens de l'odorat ou du goût, ainsi qu'un eczéma de type vascularite similaire aux engelures (pernions).
  • Le risque de complications thromboemboliques est plus élevé que dans les infections respiratoires ordinaires.
  • Lors de l'évaluation des symptômes du patient, en particulier à distance (au téléphone ou en ligne, par exemple), garder à l'esprit que le stress dû à une infection aiguë peut exacerber d'éventuelles maladies sous-jacentes. Les symptômes peuvent être dus à l'exacerbation d'une coronaropathie artérielle ou du diabète, par exemple.
  • Le tableau clinique varie considérablement selon la tranche d'âge des patients. La présence d'un tableau clinique sévère est plus fréquente chez le patient âgé (> 70 ans), qui présente souvent une comorbidité élevée. Une maladie avec des symptômes sévères est cependant aussi possible chez des individus plus jeunes, par ailleurs en bonne santé.
  • Par rapport aux variants viraux antérieurs, les symptômes dus au variant Omicron sont plus concentrés dans les voies respiratoires supérieures et on observe moins fréquemment de symptômes pulmonaires. Tous les types de tableaux cliniques sont toutefois également possibles dans le cadre du variant Omicron.
  • Chez l'enfant et l'adolescent, la pathologie est légère dans la plupart des cas.
    • Cependant, on décrit un syndrome hyperinflammatoire (Syndrome inflammatoire multisystémique de l'enfant, MIS-C) chez le patient pédiatrique et l'adolescent . Le tableau des symptômes comprend de la fièvre, des résultats de laboratoire évocateurs d'inflammation et l'atteinte sévère d'un ou plusieurs systèmes organiques nécessitant des soins hospitaliers. L'insuffisance cardiaque sévère et l'insuffisance circulatoire nécessitant des soins intensifs se développent chez près de la moitié de ces patients 15.
  • Tableau clinique léger ou modéré, patient en soins à domicile
    • Parmi les symptômes typiques, citons la toux, la fièvre et les difficultés respiratoires.
    • Il se peut que l’affection soit apyrétique et ressemble à un rhume banal ou qu'elle soit complètement asymptomatique. La prévalence de l'infection asymptomatique n'est pas connue.
  • Maladie nécessitant des soins hospitaliers
    • L'aggravation se produit souvent environ 5 jours après l'apparition des symptômes.
    • Les patients présentent de la dyspnée et une forte fièvre.
    • La radiographie thoracique montre aussi des infiltrats bilatéraux diffus, typiques de la pneumonie virale (contrairement à la pneumonie lobaire). En milieu hospitalier, l'exploration des poumons se fait souvent par tomodensitométrie thoracique.
    • Les complications thromboemboliques sont possibles.
  • Maladie nécessitant des soins intensifs
    • L’affection peut évoluer vers un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA).
    • Des atteintes multiviscérales peuvent survenir, y compris par exemple insuffisance rénale
    • Des symptômes cardiaques peuvent survenir (arythmies, myocardite).

  • L'OMS a émis des directives de codage CIM d'utilisation urgente, voir , ainsi que des recommandations nationales.
  • Infection aiguë
    • Comme pour toute autre infection respiratoire, la nécessité de contacter des services de santé dépend de la gravité des symptômes du patient.
    • Les pratiques d'isolement sont les mêmes que pour les autres infections respiratoires. Des tests de diagnostic de précision de routine pour le coronavirus ne sont pas nécessaires.
    • Certains pays utilisent des questionnaires en ligne pour évaluer les besoins en services de santé, y compris les tests COVID-19. Se renseigner sur les disponibilités locales de tels services.
    • On établit le diagnostic d'infection aiguë à la COVID-19 au moyen d'un test PCR ou d'un test antigénique d'un échantillon prélevé dans le nasopharynx, s'il existe une raison de diagnostiquer spécifiquement une infection.
      • Parmi les sources d'erreur, citons entre autres, une mauvaise technique de prélèvement de l'échantillon et l'absence du virus dans la zone de prélèvement de l'échantillon.
      • Il faut environ 12 à 24 heures pour que le résultat du test PCR soit prêt, mais on dispose aussi de tests rapides.
      • L'ARN viral peut déjà être détectable par test PCR quelques jours avant le début des symptômes, mais à ce moment, le taux de faux négatifs est toutefois considérable.
      • Certains tests permettent de détecter les virus grippaux les plus courants, le virus respiratoire syncytial (VRS) et le coronavirus SRAS-2, par exemple.
      • Dans l'ensemble, les tests d'antigène viral sont moins sensibles que les tests de détection des acides nucléiques. L'avantage des tests antigéniques par rapport aux tests PCR est leur rapidité et leur facilité d'utilisation, ainsi que leur prix inférieur.
    • Les principaux groupes cibles du dépistage du coronavirus dans les soins de santé sont les suivants :
      • tous les patients présentant des symptômes sévères,
      • les patients symptomatiques appartenant à des groupes à risque,
      • les femmes enceintes,
      • les travailleurs sociaux et les prestataires de soins de santé.
    • La précision des tests antigéniques destinés à l’usage à domicile est nettement inférieure à celle des tests PCR effectués en laboratoire. La sensibilité de divers tests antigéniques dans la détection d’une infection varie considérablement. Lors des tests à domicile, il est essentiel de prélever l’échantillon conformément aux instructions du test. Les résultats faussement négatifs sont plus fréquents que les faux positifs.
  • Consulter aussi les instructions disponibles localement pour savoir quand et qui soumettre au dépistage de la COVID-19 et quand et qui consulter.
  • Recherche des anticorps
    • Les anticorps contre le coronavirus commencent généralement à se développer au cours de la 2e semaine de maladie, et une séroconversion IgM/IgG a lieu chez quasiment tous les patients (plus de 90 %) lors de la 3e ou 4e semaine de maladie.
    • Il n’est pas recommandé de déterminer les anticorps pour détecter une infection antérieure à la COVID-19 ou la présence d’une immunité.

Soins à domicile

  • Les principes du traitement des soins à domicile chez le patient qui présente des symptômes plutôt légers ne diffèrent pas de ceux qui s'appliquent à l'infection respiratoire classique.
  • L'objectif thérapeutique met l'accent sur le traitement non pharmacologique, tel que repos, alimentation et apport hydrique adéquats.
  • Le recours à la médication antalgique et antipyrétique (paracétamol, AINS) est possible, lorsqu'elle est indiquée.
  • Les nausées sévères peuvent être traitées par le métoclopramide ou la prochlorpérazine, voir l'article sur les nausées et vomissements

    Guide de pratique clinique

    Nausées et vomissements

    .
  • À domicile, envisager la thromboprophylaxie au cas par cas chez les patients connus pour présenter un risque accru de thrombose. On ne réalise pas systématiquement les tests d'hémostase chez les patients dont l'état permet les soins à domicile.
  • Si les symptômes d'un patient infecté par la COVID-19 s'aggravent ou se prolongent, réaliser les analyses biologiques (formule sanguine et plaquettes, D-dimères, temps de prothrombine ou INR, et CRP, par ex.) et/ou l'imagerie sur base clinique, à moins que le patient ne soit directement orienté vers l'hôpital pour une évaluation. Garder à l'esprit que l'état clinique d'un patient atteint de COVID-19 peut se détériorer et devenir critique en quelques heures ; par conséquent, le seuil de décision pour orienter le patient vers l'hôpital doit rester à un niveau suffisamment bas.
  • Parmi les symptômes qui justifient d'envisager des soins en milieu hospitalier, citons entre autres, fièvre élevée et fatigue, dyspnée et détérioration de l'état général.

Thromboprophylaxie

  • L’infection aiguë à la COVID-19 est associée à une élévation de l’activation du système de coagulation sanguine.
  • Une augmentation du taux de D-dimères de 3 à 4 fois le niveau de la normale (< 0,5 mg/l) constitue une indication d’hospitalisation et de repos au lit chez les patients souffrant d’infection à la COVID-19 prolongée (> 4 jours).
    • Ceci s'applique en particulier aux patients rentrant dans le groupe à risque de COVID-19 et de thrombose veineuse, qui sont généralement les mêmes patients.
  • Le taux croissant de D-dimères annonce le développement d'un syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA), le dysfonctionnement de plusieurs organes et une mortalité accrue.
  • En raison de la coagulabilité accrue du sang, l'incidence de l'embolie pulmonaire

    Guide de pratique clinique

    Embolie pulmonaire

    et de thrombose veineuse profonde

    Guide de pratique clinique

    Thrombose veineuse profonde

    augmente.
  • La pneumonie ou les troubles de l’oxygénation induits par l’infection à la COVID-19 peuvent masquer les symptômes d’embolie pulmonaire.
  • On peut aussi voir apparaître des occlusions artérielles et des lésions organiques dans les petits vaisseaux (par ex., insuffisance cardiaque et rénale).
  • Un traitement à l'héparine, commencé le plus tôt possible, prévient la coagulation et soulage l'inflammation chez les patients présentant un tableau clinique sévère (par ex. des concentrations élevées de CRP, de fibrinogène et de D-dimères).
  • Une thromboprophylaxie par HBPM est recommandée, sauf en cas de contre-indications, a) à tous les patients hospitalisés, b) à domicile aux patients présentant un risque élevé de thrombose, et c) aux femmes enceintes dans certains cas.
    • Une évaluation individuelle concernant la nécessité d'une thromboprophylaxie doit être réalisée en fonction de la gravité de la maladie, des facteurs de risque de thrombose spécifiques au patient et du risque hémorragique du patient.
    • Se renseigner et consulter les consignes et recommandations nationales ou régionales sur la thromboprophylaxie.
  • Dans la phase aiguë de l’infection à la COVID-19, les anticoagulants directs (AOD ; dabigatran, apixaban, édoxaban, rivaroxaban) ne sont pas recommandés en prophylaxie ou en traitement de la thrombo-embolie, puisque les meilleures preuves disponibles s’appliquent à l’héparine.
    • Par leur action au niveau tissulaire, les AOD peuvent inopinément déclencher une hémorragie intra-alvéolaire, par exemple.
  • Consulter un spécialiste concernant la thromboprophylaxie (au minimum) dans les cas suivants :
    • Femmes enceintes (tout au long de la grossesse), accouchement par césarienne, puerpéralité (6 semaines) ; gynécologue ou obstétricien
    • Patients pédiatriques (< 16 ans) ; pédiatre, si nécessaire
    • Stent coronarien récemment placé (< 3 mois) ou infarctus aigu du myocarde ; cardiologue
    • Patients présentant un risque très élevé de thrombose, comme les patients présentant un syndrome des anticorps antiphospholipides (SAPL) ou plusieurs types de thrombophilie
  • Informer les patients à risque en soins à domicile sur
    • La prédisposition à la thrombose dans les situations suivantes :
      • déshydratation (fièvre supérieure à 38 °C, diarrhée, vomissements, etc.),
      • état général fragilisé,
      • immobilité (plus de 3 jours),
    • L’identification des symptômes de la thrombose
      • par exemple : douleur dans les membres inférieurs, douleur thoracique, niveau de performance réduit, dyspnée, hémoptysie/toux, accélération du pouls, douleur abdominale et maux de tête
    • Comment diminuer le risque de thrombose
      • étirer les jambes à plusieurs reprises (se lever), changer de position et bouger les jambes (également les patients au repos !)
      • éviter les hypnotiques
      • boire suffisamment (2 à 2,5 litres/jour)
      • utiliser des bas médicaux, des bas/bandages de contention ou des chaussettes pour vol en avion (ceci est particulièrement important si les traitements anticoagulants ne peuvent pas être utilisés en raison du risque de saignement)
      • arrêter de fumer et prendre soin de son hygiène bucco-dentaire
      • utiliser à domicile conformément aux instructions tous les médicaments pour l'anticoagulation, la pression artérielle, le diabète et la dyslipidémie, et surveiller la pression artérielle et la glycémie si le patient a des appareils de mesure à la maison
      • en cas d'hospitalisation, informer le personnel de la tendance accrue à la thrombose.
  • Éviter, si possible, les médicaments thrombogènes (préparations à base de calcium,  ; l’hypercalcémie favorisant la coagulation sanguine) et éviter en cas d’insuffisance rénale les AINS (tant les traditionnels que les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase-2). Le paracétamol est le médicament de première intention contre la fièvre et la douleur.
  • Avec l’émergence de nouveaux variants du virus et une couverture vaccinale plus large, l’incidence des formes graves de la maladie COVID-19 et son pouvoir infectieux ont considérablement diminué. Le risque de thrombose a également diminué.
  • Les symptômes persistants du COVID peuvent être associés à une thrombo-inflammation des petits vaisseaux. Certains de ces patients présentant un trouble de la coagulation établi peuvent bénéficier d'un traitement par HBPM.

Insuffisance respiratoire

  • Les patients aux symptômes plus sévères qui requièrent des soins en milieu hospitalier, nécessitent souvent un supplément en oxygène et d'autres traitements de soutien, par exemple une antibiothérapie en raison d'une pneumonie bactérienne secondaire potentielle. Le risque de thrombose est accru, c'est pourquoi on met généralement en place un traitement prophylactique par HBPM, voir ci-dessus.
  • En cas d'insuffisance respiratoire sévère, traitement ventilatoire, traitement du choc septique.
  • Voir aussi

    Guide de pratique clinique

    Insuffisance respiratoire

    et les recommandations locales.

Pharmacothérapie

  • Les médicaments contre le coronavirus sont d’autant plus efficaces qu’ils sont commencés tôt après l’apparition des symptômes.
  • Si le patient reçoit déjà un traitement respiratoire, l'administration de médicaments antiviraux n'est généralement pas bénéfique.
  • Les médicaments suivants ont reçu une autorisation de mise sur le marché dans l'UE pour le traitement de la COVID-19 chez les patients qui n'ont pas besoin d'oxygène d'appoint et qui présentent un risque accru d'aggravation de la maladie :
    • Nirmatrelvir-ritonavir (médicaments antiviraux) préparation combinée, comprimé
      • 300 mg de nirmatrelvir (deux comprimés de 150 mg) et 100 mg de ritonavir (un comprimé de 100 mg) per os toutes les 12 heures pendant 5 jours.
    • Remdésivir, administré par perfusion intraveineuse. La durée de traitement la plus recommandée est de 3 jours chez les patients ambulatoires et de 5 jours chez les patients hospitalisés.
    • Perfusions d'anticorps monoclonaux
      • Sotrovimab
      • Regdanvimab
      • Casirivimab-imdevimab
      • Tixagevimab-cilgavimab, les indications comprennent également la prophylaxie post-exposition
      • Tocilizumab, et anakinra médicaments biologiques, perfusion ; indication officielle pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde.
  • Les éléments suivants sont disponibles pour le traitement d’une infection grave à la COVID-19
    • Dexaméthasone 6 mg/jour pendant 10 jours
    • Remdésivir
    • Tocilizumab et anakinra
  • Voir aussi traitements de la COVID-19 par l'EMA (Europe) et la FDA (ÉTATS-UNIS).

Autres guides de recommandation

  • Guide de prise en charge des patients émis par l’OMS, voir , ainsi que les documents « Therapeutics and COVID-19 : living guideline » et « Clinical management of COVID-19 : Living guideline » .
  • Instructions de prise en charge du patient émises par le CDC, à voir ici .
  • Directives de traitement du NIH, voir (disponible jusqu'au 16 août 2024).
  • Protection appropriée lorsque l'on traite une personne atteinte de la COVID-19, voir les conseils de l'ECDC , de l'OMS et une mise à jour concernant le variant Omicron .
  • Recommandations sur la mise en quarantaine, les contacts rapprochés et l'isolement émises par l'ECDC, voir .

  • Les recommandations concernant la vaccination dépendent de l’âge de la personne, des maladies sous-jacentes ainsi que des vaccinations et infections à la COVID-19 antérieures. Se renseigner sur les recommandations locales.
  • Les vaccins apportent au mieux un effet protecteur supérieur à 90 % et la protection est presque totale contre les formes sévères de la maladie.

Préparations

  • Consulter les recommandations concernant l'âge des personnes à vacciner, les intervalles de vaccination et d'autres limitations d'utilisation possibles sur les sites Web des autorités compétentes et des fabricants.
  • Se référer également aux bases de données de médicaments localement disponibles.
  • Vaccins à base d'ARN
    • Tozinameran Comirnaty®, avec plusieurs variants
  • Vaccins à vecteurs viraux non réplicatifs
    • JCovden®, Vaxzevria®
  • Virus inactivé
    • Aucun produit actuellement
  • Vaccins à base de protéines
    • Nuvahovid®

  • Après une infection COVID-19, certains patients développent des symptômes post-infectieux durables, tels que fatigue, céphalées, trouble de l'attention, alopécie, dyspnée, autres symptômes respiratoires, symptômes cardiaques et douleurs articulaires.
  • Voir l'article distinct sur les symptômes à long terme de l'infection à coronavirus (COVID-19) .
  • Se renseigner sur l'organisation locale de prise en charge des personnes aux symptômes à long terme à la suite d'une infection à la COVID-19.
  • Voir aussi les informations sur les affections post-COVID-19 émises par le CDC .

  • En cas de décès provoqué par la COVID-19, consulter les réglementations et instructions locales concernant les dispositions et pratiques médicolégales.
  • Pour les recommandations internationales de certification et de classification (codage) de la COVID-19 comme cause de décès, cliquer ici .

  1. ECDC on COVID-2019
  2. CDC on COVID-2019
  3. WHO on COVID-2019
  4. EBSCO COVID-19 Resource Centre and COVID-19 Updates and Information
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