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2024/06
2025/01
Guides de pratique clinique
Adapté au contexte français par l’équipe éditoriale
Affections cutanées génitales et inguinales
15/05/2025
Libre d'accès
Thème : Dermatologie
Les adaptations au contexte français sont affichées en bleu et signalées par le pictogramme

  • La plupart des affections cutanées peuvent également survenir dans la zone génitale et inguinale.
  • Une bonne anamnèse et l'examen des autres zones cutanées sont les pierres angulaires d'un diagnostic correct.
  • En cas de mauvaise réponse au traitement ou en cas de suspicion d'une tumeur maligne de la peau, il est important de procéder à un examen histologique.
  • Éviter le surdiagnostic et le surtraitement d’infections à candida.

  • De nombreuses affections cutanées courantes se manifestent dans la région génitale et peuvent être difficiles à différencier sur la base du seul tableau clinique.
  • Le patient a-t-il des antécédents d’affections cutanées ? Y a-t-il des antécédents familiaux d'eczéma atopique, par exemple ?
  • Le patient souffre-t-il d’une allergie de contact diagnostiquée ? Le patient a-t-il réagi à un produit d’hygiène ou de soin pour la peau ou à un traitement contre les hémorroïdes, par exemple ? Des symptômes récurrents ou intermittents associés à un traitement topique suggèrent une étiologie allergique.
  • Les lésions sont-elles prurigineuses (eczéma atopique, dermatite de contact allergique) ?
  • Vie sexuelle : une maladie vénérienne est-elle possible ?
  • Le patient présente-t-il des douleurs ou des symptômes généraux (infections) ?
  • Examiner aussi les lésions cutanées de très près, en prêtant attention aux éléments suivants :
    • la localisation (symétrie, unilatéralité, etc.)
    • les autres parties du corps (cuir chevelu, autres zones cutanées, ongles, oreilles, etc.).
  • Avant de consulter un médecin, de nombreux patients auront éventuellement déjà traité leurs symptômes à l’aide de divers médicaments topiques en vente libre, ce qui peut altérer ou compliquer le tableau clinique. Un surtraitement sous-jacent (produits de nettoyage, etc.) peut également jouer un rôle.

  • L’érythème fessier (dermatite irritante, macération cutanée) est l’affection la plus fréquente. Des érosions arrondies (cratères) peuvent éventuellement être présentes en cas d’érythème fessier sévère, mais l'érythème et les papules en constituent la présentation habituelle (illustration Figure
    1
    ). Les manifestations de la dermatite atopique sont peu fréquentes sur la zone fessière.
  • Pendant les premiers mois de vie, la dermatite séborrhéique peut survenir dans la région couverte par les couches.
  • La détection de levures (Candida albicans) sur la peau n’apporte pas la preuve de leur causalité. Dans le cas d'une candidose authentique, on observe généralement des lésions satellites autour d'une tache primaire (gravement atteinte) d'érythème confluent (illustration Figure
    2
    ).
  • Pendant les premiers mois de vie, la dermatite séborrhéique peut éventuellement être fulminante dans la région couverte par les couches.
  • Chez l’enfant, la mycose (dermatophytose) de la région inguinale est presque toujours un diagnostic erroné (prélever un échantillon pour effectuer un examen mycologique).

  • Divers types d’eczéma sont parmi les plus courants.
  • Chez la femme
    • L’environnement chaud et humide de la région génitale externe et la forte perméabilité de la peau et des muqueuses prédisposent la femme à l’irritation et à la sensibilisation, qui peuvent entraîner le développement d’un eczéma irritant ou allergique.
    • Eczéma irritant dû à une leucorrhée, vulvite (par ex. vaginite à candida, vaginose bactérienne) 

      Guide de pratique clinique

      Vulvovaginite

    • Symptômes provoqués par les pertes vaginales physiologiques (prurit, brûlures et éventuellement érythème léger au niveau de l’orifice vaginal et des petites lèvres).
    • Irritation due à une vaginite atrophique (vulvovaginite)
  • Chez les deux sexes
    • Eczéma irritant dû à un lavage excessif (en particulier au savon)
    • Intertrigo
      ​L'intertrigo peut être d'origine candidosique ou dermatophytique (CEDEF 2023​)​
      (érythème, macération, parfois prurit de l’aine et de la zone périanale) ; en raison d’une mauvaise aération, du port fréquent de protège-slips, du surpoids, de maladies sous-jacentes, de la transpiration, de la friction ou d’une hygiène inadaptée
    • Eczéma atopique (desquamation légère et prurit, lichénification dans les cas chroniques)
    • Dermatite séborrhéique  (illustrations Figure
      3
      Figure
      4
       ; pli de l'aine, périnée, sillon inter-fessier) ; plaques érythémateuses clairement définies et plutôt humides, avec fissuration et macération possible en leur centre, sans activité sur les bords, comme c’est le cas pour la mycose.
    • La dermatophytose des plis inguinaux​

      Guide de pratique clinique

      Mycoses cutanées et unguéales

      est fréquente chez l’homme (illustrations Figure
      5
      Figure
      6
      Figure
      7
      Figure
      8
      Figure
      9
      ) et rare chez la femme (illustrations Figure
      10
      Figure
      11
      Figure
      12
      ).

Affections cutanées plus rares

  • Dans la zone génitale, le psoriasis 

    Guide de pratique clinique

    Psoriasis

    se présente sous forme de plaques érythémateuses, légèrement squameuses, généralement prurigineuses (illustration Figure
    13
    ). Cependant, en raison de l’humidité de l’environnement, il n’y a pas toujours de desquamation. Chez environ 2 à 5 % des patients atteints de psoriasis, l’atteinte est limitée aux zones de flexion et/ou la région génitale.
  • Le psoriasis inversé (également connu sous le nom de psoriasis des plis ou intertrigineux) apparaît dans l’aine et le sillon inter-fessier. Les patients peuvent éventuellement présenter des plaques psoriasiques caractéristiques à certaines localisations typiques de la maladie, c.-à-d. les coudes, les genoux ou le cuir chevelu.
  • Dermatite de contact allergique 

    Guide de pratique clinique

    Dermatite de contact allergique

    • Dermatite aiguë, prurigineuse, éventuellement suintante
    • Causes possibles : produits de soins de la peau ou contre les hémorroïdes, additifs utilisés dans la fabrication du caoutchouc, médicaments antifongiques topiques. Les utilisateurs de préservatifs peuvent éventuellement développer une sensibilité au latex.
  • Lichen scléreux 
    • Le lichen scléro-atrophique provoque l’apparition de plaques claires nettement délimitées sur la peau et la muqueuse des organes génitaux externes et du périnée.
    • Le tableau clinique peut éventuellement également inclure des hématomes et des cloques de sang. Le symptôme initial est généralement un prurit intense qui s’aggrave en soirée.
    • Non traitée, la maladie peut progresser vers une atrophie labiale et un rétrécissement de l’orifice vaginal (kraurosis vulvaire, illustration Figure
      14
      ), qui peut entraîner une dyspareunie.
    • Chez l’homme, la maladie peut se présenter comme une balanite chronique.
  • Lichen plan 

    Guide de pratique clinique

    Lichen plan

    • Différents types de lichens plans peuvent apparaître dans la zone génitale (illustration Figure
      15
      ).
    • Le tableau clinique le plus sévère est celui du lichen plan érosif muqueux, qui peut provoquer un écoulement sanglant, des brûlures et de la douleur. Au cours de l’examen gynécologique bimanuel, la muqueuse saigne facilement et des lésions érythémateuses clairement délimitées sont bien visibles sur la paroi vaginale.
      • La forme érosive de la maladie est souvent chronique, douloureuse et résistante au traitement.

Autres affections cutanées

  • Dans la zone génitale, on observe souvent une névrodermite provoquée par un cycle chronique de prurit et de grattage. Le facteur déclenchant peut être une affection cutanée ou une candidose de cette région.
  • L’intertrigo à candida (érythème suintant aux contours flous avec présence de papules satellites, une candidose réelle et rapidement récurrente) constitue une indication pour contrôler la glycémie du patient et son statut immunitaire.
  • Érythrasma (érythème léger aux contours nets dû à une corynébactérie, généralement asymptomatique ; illustrations Figure
    16
    Figure
    17
    )
  • Hidrosadénite suppurée ou maladie de Verneuil (abcès récurrents et lésions cicatricielles dans la zone des plis, en particulier l’aine et les aisselles) 

    Guide de pratique clinique

    Hidradénite suppurée

  • Vitiligo (asymptomatique, plaques symétriques et hypopigmentées aux contours nets) .

Infections aiguës

  • Infection à herpès simplex

    Guide de pratique clinique

    Herpès génital

    (illustrations Figure
    18
    Figure
    19
    ). L’infection primaire est généralement bilatérale, avec des cloques et des ulcérations ; elle peut éventuellement provoquer une maladie fulminante. Dans les cas récurrents, elle est unilatérale avec une évolution plus modérée de la maladie.
  • Poux du pubis (phtiriase pubienne)

    Guide de pratique clinique

    Poux de la tête et du pubis

    . On peut voir les lentes, parfois aussi les poux, en utilisant une loupe grossissante (ou un stéréomicroscope). Examiner aussi les cils.
  • Les papules localisées sur le pénis et le scrotum (illustration Figure
    20
    ) sont caractéristiques de la gale 

    Guide de pratique clinique

    Gale

    . Examiner les poignets et les plis interdigitaux.
  • Les abcès 

    Guide de pratique clinique

    Abcès cutané et folliculite

    sont fréquents dans la zone génitale : érythème douloureux avec présence d’un nodule de suppuration fluctuant, palpable en profondeur.
  • Érysipèle et cellulite

    Guide de pratique clinique

    Érysipèle et cellulite

     : érythème chaud clairement défini, souvent bilatéral, sur le scrotum, par exemple ; fièvre, paramètres d’infection élevés.
  • Infections sévères des tissus mous  : nécrose sévère, douleur, altération de l’état général ; dans la zone génitale, gangrène de Fournier par exemple

Lésions unilatérales

  • Garder à l'esprit une lésion précancéreuse de la zone génitale (leucoplasie) ou une éventuelle lésion maligne (par ex. un carcinome vulvaire ou un carcinome in situ).
  • Maladie de Paget extramammaire : lésion aux contours nets et souvent unilatérale d’apparence macérée, ne répondant pas au traitement. Réaliser une biopsie si une dermatite inguinale unilatérale reste inchangée ou se développe en dépit du traitement.

  • Les prélèvements destinés à l’examen au microscope et à la culture fongique sont réalisés si nécessaire en cas de suspicion de mycose.
  • Garder à l'esprit que les levures (telles que Candida albicans) détectées par culture représentent généralement une colonisation. La candidose est surdiagnostiquée.
  • Interpréter les résultats des cultures fongiques et bactériennes de façon critique. La contamination et la colonisation sont fréquentes.
  • Si nécessaire, mesurer la glycémie pour exclure un diabète.
  • En présence de pertes vaginales ou urétrales, prélever des échantillons pour la recherche de chlamydia et gonocoque (détection des acides nucléiques de C. trachomatis et de N. gonorrhoeae dans les urines).
  • En cas de vulvovaginite ou de dermatite de contact irritative due à des pertes vaginales, on peut effectuer une culture fongique ou une analyse microscopique (pour rechercher la présence de levures, trichomonas ou « clue cells »).
  • Il est important de prélever une biopsie de la zone d’éruption si le diagnostic est incertain, si la réponse au traitement est limitée ou pour exclure la possibilité d’une lésion cutanée maligne.
  • Un examen histologique est utile en cas de suspicion d’un psoriasis cutané, d’un lichen scléro-atrophique ou d’un lichen plan, car ces affections ont chacune leurs caractéristiques histologiques propres.
  • Si la lésion est unilatérale, suintante et guérit difficilement, il est important d’exclure toute lésion maligne de la peau, telle qu’un carcinome in situ, un carcinome génital ou la maladie de Paget.
  • Les tests épicutanés sont parfois indiqués en cas de suspicion de dermatite de contact allergique.

  • Afin de prévenir l’irritation, le patient devra veiller à appliquer quelques mesures de base (éviter les détergents puissants, les produits de soins topiques irritants, les sous-vêtements synthétiques trop serrés et appliquer régulièrement une crème non médicamenteuse).
  • Appliquer une crème hydratante non médicamenteuse ou une huile de soins pour la peau sur la peau des régions génitale et périanale. Le patient doit aussi éviter le lavage et l'utilisation du savon en excès.
  • Mettre en place un traitement causal, si possible (par ex. les patients atteints de dermatite de contact irritative doivent limiter le port de vêtements trop serrés et de protège-slips, arrêter de s’épiler et ceux qui souffrent d’une dermatite de contact allergique doivent éviter le facteur déclenchant).
  • Traiter la mycose inguinale par de la terbinafine topique pendant 1 à 2 semaines ou par préparation azolée pendant 3 à 4 semaines. Dans les cas sévères où les follicules pileux sont profondément atteints, combiner le médicament topique avec un traitement médicamenteux systémique pendant une période de 1 à 4 semaines 

    Guide de pratique clinique

    Mycoses cutanées et unguéales

    .
  • Pour traiter efficacement la dermatite irritative et l’intertrigo : appliquer le matin, après lavage de la zone atteinte, une poudre (par ex. du talc ou de la poudre de miconazole) ou une pâte à l’oxyde de zinc ; le soir, toujours après lavage de la zone, appliquer une préparation magistrale sous forme d'un dermocorticoïde
    ​Sur la BDPM, correspond niveau d'activité 'faible'. ​Les dermocorticoïdes n'ont pas l'AMM dans l'intertrigo (BDPM). 
    léger combiné au soufre
    Nous n'avons pas trouvé de sources précisant l'usage de soufre en France dans cette indication.
    (prescrire : hydrocortisone 1,0 %, soufre médicinal 2,0 %, compléter à 100,0 % avec une pommade non médicamenteuse selon les besoins).
  • En cas d’eczéma, le traitement de premier choix est l’application d’un dermocorticoïde léger par intermittence, durant 1 à 2 semaines, par exemple. Si nécessaire, on peut prescrire une préparation magistrale contenant un supplément de soufre
    Nous n'avons pas trouvé de sources précisant l'usage de soufre en France dans cette indication.
    de 2 à 3 %, par ex. 2,0 % de soufre médicinal composé de crème non médicamenteuse ad 100,0 g.
  • Les inhibiteurs de la calcineurine administrés par voie topique (crèmes au tacrolimus
    Prescription réservée aux dermatologues et aux pédiatres (BDPM)
    et pimecrolimus
    Non disponible en France (BDPM)​
    ) sont aussi assez efficaces dans le traitement de l’eczéma atopique, ainsi que celui d’autres types d’eczémas et du psoriasis génital.
  • L’application d’un dermocorticoïde de puissance moyenne à élevée
    La BDPM les classe en niveau d'activité "faible / modéré / fort / très fort", ici cela correspond à un niveau d'activité "modérée" et "fort"
    (classe II à III), par exemple en cures de 2 à 3 semaines, est nécessaire pour traiter la névrodermite et le lichen scléro-atrophique. Dans les cas extrêmement difficiles à traiter, on peut prescrire de courtes périodes de traitement (par ex. 2 à 3 semaines) par dermocorticoïde très puissant
    sur la BDPM correspond niveau d'activité "très fort"
    (de classe IV), à appliquer une fois par jour avant le coucher.
  • Tous les produits destinés au traitement du psoriasis ne peuvent pas être utilisés pour les lésions psoriasiques de la région génitale ; pour le traitement topique, il convient d'utiliser principalement des pommades dermocorticoïdes de puissance faible à moyenne (classe I à II).

Figure 1. Érythème fessier toxique. L'érythème fessier est aujourd'hui devenu plus rare car les couches lavables en coton ne sont plus très utilisées. Si des taches satellites claires sont présentes sur les bords de la zone enflammée, l’infection à Candida albicans peut être en cause.

Illustration: Raimo Suhonen

Figure 2. Candidose vulvaire chez un bébé. Candidose extrêmement rouge sur la peau de la région génitale d'une petite fille. Les «taches satellites» des bords sont typiques de la candidose. La chaleur humide des couches favorise la prolifération des candidoses. Réaliser une culture bactérienne afin d’exclure une infection streptococcique est utile.

Illustration: Raimo Suhonen

Figure 3. Eczéma séborrhéique au niveau de l’aine. L’eczéma séborrhéique retient l’humidité au bas du pli de l’aine. Une fissure peut même se développer. La bordure active typique de la mycose est absente. Le psoriasis au niveau de l’aine présente souvent des bords plus distincts.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 4. Eczéma séborrhéique au niveau de l’aine. L’eczéma séborrhéique affectant la région de l’aine et l’ensemble du périnée peut être difficile à différencier de la mycose. Réaliser un examen fongique direct au microscope pour confirmer le diagnostic.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 5. Dermatophytose des plis inguinaux sévère. Dermatophytose des plis inguinaux diffuse au niveau de l’aine chez un homme. Chez ce patient, la mycose s’est propagée sur tout le corps, y compris sur le visage. De petits furoncles rouges sont également visibles à la base des cuisses.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 6. Dermatophytose des plis inguinaux. La dermatophytose de l’aine trouve généralement son origine dans le bas du pli de l'aine. Elle peut également se propager vers le scrotum, comme dans ce cas. La marge de progression est presque sans exception la zone la plus active.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 7. Dermatophytose des plis inguinaux chez un patient de sexe masculin. La dermatophytose des plis inguinaux est fréquente chez les patients de sexe masculin. La marge est presque toujours plus rouge que le centre, mais cela peut aussi être le cas avec l’eczéma. Des anneaux polycycliques concentriques peuvent apparaître. Le diagnostic différentiel doit envisager l’eczéma séborrhéique, le psoriasis et l’érythrasma. Un patient souffrant de mycose inguinale souffre presque toujours de dermatophytose du pied. Examiner les pieds.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 8. Dermatophytose des plis inguinaux. La dermatophytose des plis inguinaux présente généralement une marge rouge. La zone marginale peut aussi être discontinue. La zone centrale est souvent asymptomatique. Elle peut parfois ressembler à de l’eczéma, s’accompagne souvent d’une folliculite et même de petites pustules causées par la mycose.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 9. Dermatophytose des plis inguinaux. La dermatophytose de la région inguinale peut se manifester sous la forme de plusieurs anneaux concentriques. Ici un de ces anneaux se développe au niveau du bord latéral.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 10. Dermatophytose des plis inguinaux chez une femme. La présence de mycose dans la région des organes génitaux externes est très rare. Dans le cas de cette patiente âgée, le motif typique en forme d’anneaux mal définis de la mycose est présent au niveau de la région génitale et sur la face interne de la cuisse. En même temps, la patiente présentait une dermatophytose du pied due à Trichophyton rubrum.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 11. Dermatophytose des plis inguinaux bilatérale. La dermatophytose de l'aine commence généralement d’un côté, mais s’étend souvent avec le temps aux deux côtés, alors que par exemple la dermite séborrhéique et le psoriasis sont généralement symétriques dès le début.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 12. Dermatophytose des plis inguinaux chez une femme. La dermatophytose des plis inguinaux touche rarement les femmes. Dans le cas présent, la levure Trichophyton mentagrophytes a provoqué une maladie diffuse chez une femme âgée, touchant le corps et les membres inférieurs.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 13. Psoriasis des plis. Le psoriasis de la région génito-inguinale est généralement bien délimité, totalement rouge et souvent prurigineux. Il s’accompagne généralement d’une desquamation beaucoup moins marquée que dans d’autres régions de la peau.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 14. Kraurosis vulvaire (lichen scléro-atrophique). Le kraurosis vulvaire (lichen scléro-atrophique) est une affection chronique difficile à traiter qui provoque des démangeaisons intenses. L’affection correspondante chez l’homme est la balanite scléreuse oblitérante.

Illustration: Raimo Suhonen

Figure 15. Lichen plan annulaire dans la région inguinale. L’anneau monotone au niveau de l’aine peut d’abord faire penser à une mycose, mais dans le cas présent, il s’agit d’un lichen plan de forme annulaire.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 16. Érythrasma au niveau de l’aine. Une plaque rougeâtre-brunâtre sans contour bien défini sur la cuisse peut faire penser à un érythrasma ou à une mycose provoquée par Epidermophyton floccosum. Un pityriasis versicolor peut également apparaître à cet endroit.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 17. Érythrasma au niveau de l’aine. L’érythrasma désigne une plaque rougeâtre ou brunâtre bien définie, avec une légère desquamation. Il peut être difficile à différencier de la mycose. L’affection résulte d’une infection cutanée superficielle due à Corynebacterium minutissimum.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 18. Vésicules herpétiques sur le pénis.

Illustration : Eija Hiltunen-Back

Figure 19. Eczéma herpétique du gland. L’eczéma herpétique récurrent dans la muqueuse du pénis produit des vésicules molles et qui se rompent facilement.

Illustration: Raimo Suhonen

Figure 20. Papules de gale sur le scrotum. Les papules de longue durée, rouges et qui démangent sur la peau du scrotum sont généralement provoquées par des sarcoptes. Chercher la présence du sarcopte autour des poignets, des paumes et sur les côtés des doigts. Chez l’enfant, vérifier également les pieds.

Illustration: Raimo Suhonen

  • Le patient doit consulter un dermatologue s’il souffre d’eczéma génital sévère résistant au traitement.
  • Les tests épicutanés sont nécessaires en cas de suspicion d'une dermatite de contact allergique.
  • En cas de suspicion d'une cause gynécologique, la patiente doit consulter un gynécologue.

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Auteurs : Salava, Alexander

Érythème fessier toxique. L'érythème fessier est aujourd'hui devenu plus rare car les couches lavables en coton ne sont plus très utilisées. Si des taches satellites claires sont présentes sur les bords de la zone enflammée, l’infection à Candida albicans peut être en cause.

Illustration: Raimo Suhonen

Candidose vulvaire chez un bébé. Candidose extrêmement rouge sur la peau de la région génitale d'une petite fille. Les «taches satellites» des bords sont typiques de la candidose. La chaleur humide des couches favorise la prolifération des candidoses. Réaliser une culture bactérienne afin d’exclure une infection streptococcique est utile.

Illustration: Raimo Suhonen

Eczéma séborrhéique au niveau de l’aine. L’eczéma séborrhéique retient l’humidité au bas du pli de l’aine. Une fissure peut même se développer. La bordure active typique de la mycose est absente. Le psoriasis au niveau de l’aine présente souvent des bords plus distincts.

Illustration : Raimo Suhonen

Eczéma séborrhéique au niveau de l’aine. L’eczéma séborrhéique affectant la région de l’aine et l’ensemble du périnée peut être difficile à différencier de la mycose. Réaliser un examen fongique direct au microscope pour confirmer le diagnostic.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose des plis inguinaux sévère. Dermatophytose des plis inguinaux diffuse au niveau de l’aine chez un homme. Chez ce patient, la mycose s’est propagée sur tout le corps, y compris sur le visage. De petits furoncles rouges sont également visibles à la base des cuisses.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose des plis inguinaux. La dermatophytose de l’aine trouve généralement son origine dans le bas du pli de l'aine. Elle peut également se propager vers le scrotum, comme dans ce cas. La marge de progression est presque sans exception la zone la plus active.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose des plis inguinaux chez un patient de sexe masculin. La dermatophytose des plis inguinaux est fréquente chez les patients de sexe masculin. La marge est presque toujours plus rouge que le centre, mais cela peut aussi être le cas avec l’eczéma. Des anneaux polycycliques concentriques peuvent apparaître. Le diagnostic différentiel doit envisager l’eczéma séborrhéique, le psoriasis et l’érythrasma. Un patient souffrant de mycose inguinale souffre presque toujours de dermatophytose du pied. Examiner les pieds.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose des plis inguinaux. La dermatophytose des plis inguinaux présente généralement une marge rouge. La zone marginale peut aussi être discontinue. La zone centrale est souvent asymptomatique. Elle peut parfois ressembler à de l’eczéma, s’accompagne souvent d’une folliculite et même de petites pustules causées par la mycose.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose des plis inguinaux. La dermatophytose de la région inguinale peut se manifester sous la forme de plusieurs anneaux concentriques. Ici un de ces anneaux se développe au niveau du bord latéral.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose des plis inguinaux chez une femme. La présence de mycose dans la région des organes génitaux externes est très rare. Dans le cas de cette patiente âgée, le motif typique en forme d’anneaux mal définis de la mycose est présent au niveau de la région génitale et sur la face interne de la cuisse. En même temps, la patiente présentait une dermatophytose du pied due à Trichophyton rubrum.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose des plis inguinaux bilatérale. La dermatophytose de l'aine commence généralement d’un côté, mais s’étend souvent avec le temps aux deux côtés, alors que par exemple la dermite séborrhéique et le psoriasis sont généralement symétriques dès le début.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose des plis inguinaux chez une femme. La dermatophytose des plis inguinaux touche rarement les femmes. Dans le cas présent, la levure Trichophyton mentagrophytes a provoqué une maladie diffuse chez une femme âgée, touchant le corps et les membres inférieurs.

Illustration : Raimo Suhonen

Psoriasis des plis. Le psoriasis de la région génito-inguinale est généralement bien délimité, totalement rouge et souvent prurigineux. Il s’accompagne généralement d’une desquamation beaucoup moins marquée que dans d’autres régions de la peau.

Illustration : Raimo Suhonen

Kraurosis vulvaire (lichen scléro-atrophique). Le kraurosis vulvaire (lichen scléro-atrophique) est une affection chronique difficile à traiter qui provoque des démangeaisons intenses. L’affection correspondante chez l’homme est la balanite scléreuse oblitérante.

Illustration: Raimo Suhonen

Lichen plan annulaire dans la région inguinale. L’anneau monotone au niveau de l’aine peut d’abord faire penser à une mycose, mais dans le cas présent, il s’agit d’un lichen plan de forme annulaire.

Illustration : Raimo Suhonen

Érythrasma au niveau de l’aine. Une plaque rougeâtre-brunâtre sans contour bien défini sur la cuisse peut faire penser à un érythrasma ou à une mycose provoquée par Epidermophyton floccosum. Un pityriasis versicolor peut également apparaître à cet endroit.

Illustration : Raimo Suhonen

Érythrasma au niveau de l’aine. L’érythrasma désigne une plaque rougeâtre ou brunâtre bien définie, avec une légère desquamation. Il peut être difficile à différencier de la mycose. L’affection résulte d’une infection cutanée superficielle due à Corynebacterium minutissimum.

Illustration : Raimo Suhonen

Vésicules herpétiques sur le pénis.

Illustration : Eija Hiltunen-Back

Eczéma herpétique du gland. L’eczéma herpétique récurrent dans la muqueuse du pénis produit des vésicules molles et qui se rompent facilement.

Illustration: Raimo Suhonen

Papules de gale sur le scrotum. Les papules de longue durée, rouges et qui démangent sur la peau du scrotum sont généralement provoquées par des sarcoptes. Chercher la présence du sarcopte autour des poignets, des paumes et sur les côtés des doigts. Chez l’enfant, vérifier également les pieds.

Illustration: Raimo Suhonen