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  • Avant d'initier le traitement, s'assurer que le patient est bien atteint d'une mycose et non pas d’une autre pathologie cutanée similaire. On peut confirmer l'infection mycosique par un prélèvement d'échantillon fongique.
  • La dermatophytose inguinale typique (tinea cruris) ou l’​intertrigo dermatophytique peuvent être traitées topiquement au cas par cas en fonction du tableau clinique.
  • Pour éviter l'utilisation inutile de médicaments antifongiques, toujours confirmer l'onychomycose par prélèvement d'un échantillon fongique avant de commencer le traitement. De plus, l'initiation du traitement sans prélèvement fongique empêche un diagnostic mycologique fiable pendant plusieurs mois.
  • Les dermatophytes sont responsables de la plupart des infections. Les levures et les moisissures sont normalement présentes sur la peau, les ongles et les muqueuses et leur découverte dans un échantillon ne signifie pas nécessairement qu'elles sont responsables de l'infection. Les résultats doivent être interprétés avec prudence par rapport au tableau clinique.
  • Ne pas oublier les effets indésirables des traitements antifongiques et les interactions possibles avec d'autres médicaments. Consulter les bases de données médicamenteuses localement disponibles et les autres sources d'information.

  • Les dermatophytes, tels que les espèces du genre Trichophyton, Epidermophyton ou Microsporum, sont responsables de la dermatophytose. Les levures qui colonisent la peau font partie du genre Candida et Malassezia.
  • Il est beaucoup plus rare de contracter une infection à dermatophytes que d'y être exposé.
  • Les facteurs génétiques jouent un rôle dans la contagiosité de la dermatophytose du pied, par exemple.
  • Les dermatomycoses et les onychomycoses surviennent plus fréquemment chez les athlètes, les personnes âgées et les patients immunodéprimés. Elles sont fréquentes dans les pays tropicaux et subtropicaux (garder cela à l'esprit si le patient a déménagé de ce type de zone ou y a passé des périodes prolongées).
  • Les infections fongiques liées aux animaux domestiques (par ex. la vache, le cochon d'Inde, le chat) se transmettent facilement à l'humain et provoquent la dermatophytose du cuir chevelu ou des plaques circulaires sur les extrémités, le tronc ou même le visage.

Le prélèvement mycologique en laboratoire est indispensable si (CEDEF 2015) :

  • indication à un traitement par voie générale, notamment en cas de dermatophytose unguéale​​ ou de teigne tondante
  • récidive ou échec thérapeutique pour les formes cutanéo-muqueuses

Les délais de prélèvement après traitement antifongique sont :

  • 4 semaines en cas de traitement topique antifongique cutané
  • 3 mois en cas de solution filmogène sur les ongles ou terbinafine
  • Avant de prélever un échantillon cutané fongique, s'assurer qu’aucun antifongique topique n’ait été utilisé au cours des deux dernières semaines, ni une médication orale au cours des deux derniers mois. Avant de prélever un échantillon sur un ongle, les vernis à ongles antifongiques (par exemple le vernis à ongles à l’amorolfine) ne doivent pas être utilisés pendant 3 mois et les antifongiques oraux pendant 6 mois. Voir tableau 1.
  • Nettoyer la peau avec une solution alcoolisée et prélever (à l'aide d'un bistouri no 15, par exemple) des squames en marge de la lésion dans un papier plié ou un tube sec et envoyer l'échantillon au laboratoire par courrier ordinaire. Les poils ou la partie supérieure des cloques peuvent également servir d'échantillon. Pour réaliser un échantillon unguéal, prélever ou inciser un fragment d’ongle entre la zone saine et la zone malade et gratter la masse hyperkératosique sous la lame unguéale.
  • Prélever le plus de matériel possible car l'échantillon sert à la fois à la microscopie (microscopie fongique) et à la culture (culture fongique).
    • Le laboratoire réalise un examen au microscope (examen du tissu originel et du tissu préparé à l'hydroxyde de potassium), ainsi qu’une culture fongique.
    • La mise en évidence de champignons filamentaires à l’examen direct suggère une infection fongique, mais seule une culture positive pourra confirmer le diagnostic.
    • On obtient les résultats de l'examen direct en quelques jours, mais les résultats de la culture ne sont disponibles qu'après 2 à 4 semaines.
    • Si le résultat est négatif et en cas de forte suspicion de mycose, prélever de nouveaux échantillons en s’assurant qu’aucun antifongique n’a été utilisé (voir les délais entre la fin du traitement et le prélèvement de la culture).
  • On dispose de méthodes rapides spécifiques aux dermatophytes et basées sur l'amplification des acides nucléiques. Le test d'acide nucléique détecte les dermatophytes et les levures les plus courantes. Les indications de son utilisation et ses bénéfices dans le diagnostic des dermatomycoses et des onychomycoses sont encore mal connues.
Tableau 1. Temps requis entre la fin du traitement antifongique et le prélèvement de l’échantillon de culture
  Médicament antifongique externe (par exemple crème) Vernis à ongles antifongique (par exemple laque amorolfine) Médicament antifongique systémique
Culture fongique de la peau 2 semaines - 2 mois
Culture fongique de l'ongle 2 semaines 3 mois 6 mois
Dans l’état actuel des connaissances, les médicaments antifongiques n’influencent pas les résultats des tests de détection des acides nucléiques, car ceux-ci peuvent également détecter l’ADN de dermatophytes morts (technique PCR).  

Remarques générales

  • La dermatophytose du cuir chevelu ou des ongles nécessite une médication par voie systémique.
  • La dermatophytose cutanée se traite soit par voie topique B↑↑
    Topical terbinafine, naftifine and clotrimazole appears to be effective for tinea cruris and tinea corporis compared to placebo.
    , soit par voie systémique ou les deux, en fonction de l’étendue de l’infection. La médication systémique peut parfois s'avérer nécessaire si les traitements topiques ne suffisent pas à guérir la dermatophytose confirmée.
  • En cas d'onychomycose, on obtient une guérison définitive (= guérison clinique après un suivi de 1 à 2 ans) chez environ la moitié des patients.

Indications

  • La terbinafine (en crème, gel, spray ou comprimés) est efficace contre les dermatophytes.
  • La nystatine
    La forme topique en crème n'existe pas en France (ovule vaginal ou solution auriculaire uniquement) (BDPM)
    et la natamycine
    Molécule non disponible en France (BDPM)
    topiques sont efficaces contre les levures.
  • Les dérivés azolés topiques (clotrimazole, miconazole, bifonazole,tioconazole, kétoconazole), l’amorolfine et le cyclopirox (vernis à ongles) qui appartiennent à une classification chimique différente, ainsi que l' itraconazole
    Prescription initiale hospitalière annuelle (BDPM)​. 

    Prescription possible par tout médecin uniquement pour la teigne chez l'enfant de plus de 10 kg (cadre de prescription compassionelle, ANSM 2025)

    et le fluconazole, administrés par voie systémique, sont efficaces contre les dermatophytes et contre les levures.
    • En utilisation topique, on n'observe aucune différence notable dans l'efficacité des différents azolés.
  • La griséofulvine
    Indisponible en France depuis 2021 (ANSM 2021)
    administrée par voie orale a également un effet sur les dermatophytes (envisagé pour un usage compassionnel dans des cas particuliers).

Effets indésirables et interactions

  • Le contrôle des interactions est impératif lorsqu'on utilise des agents antifongiques ! Les antifongiques, même topiques, appliqués sur la peau ou sur les muqueuses, en particulier, peuvent aussi présenter des interactions avec d'autres médicaments.
  • Terbinafine : symptômes abdominaux, dermatite d'origine médicamenteuse, symptômes articulaires et musculaires, perte du goût, certaines interactions
  • Itraconazole et fluconazole : symptômes abdominaux, céphalées, dermatite d'origine médicamenteuse ; de nombreuses interactions, en partie dangereuses, avec d'autres médicaments métabolisés par l'enzyme CYP3A4.
  • ​Surveillance biologique durant le traitement systémique : on mentionne des valeurs hépatiques élevées et des modifications de la formule sanguine en association avec l'administration de terbinafine, d'itraconazole et de fluconazole.
    • Vérifier les paramètres hépatiques avant de commencer le traitement médicamenteux, en particulier si le patient présente des facteurs de risque, tels qu'une maladie du foie.
    • On peut contrôler la formule sanguine avec numération plaquettaire, les ALAT et éventuellement la créatinine au cas par cas avant le traitement et à 1–2 mois.
    • Effectuer des tests sanguins plus rapidement chez l'enfant avant le traitement et toutes les 2 à 4 semaines pendant le traitement.

Résistance antifongique

  • Ces dernières années, des résistances cliniques et microbiologiques aux antifongiques ont été de plus en plus signalées dans les infections de la peau et des ongles imputables aux dermatophytes (en particulier dans les pays à climat chaud).
    • La résistance à la terbinafine semble être beaucoup plus fréquente que la résistance au groupe azole.
    • Une résistance à la terbinafine a été rapportée plus fréquemment avec certaines souches de dermatophytes (par ex. Trichophyton indotineae, Trichophyton rubrum).
  • La résistance aux antifongiques se développe pour des raisons encore incertaine, mais il est possible que des doses ou des quantités de pommades trop faibles, des cures trop courtes, une association d’antifongiques avec des glucocorticoïdes et l’augmentation du nombre de patients immunodéprimés (maladies sous-jacentes, médicaments) aient un impact sur cette antibiorésistance.
  • Consulter les données pertinentes au niveau local sur la résistance des dermatophytes aux antifongiques.
  • En cas de suspicion de résistance, un changement de médicament antifongique, une prolongation du traitement ou une combinaison de traitements antifongiques systémiques et topiques peuvent aider.
    • Dans certains cas, un traitement combinant deux antifongiques systémiques ou d'autres antifongiques systémiques a également été utilisée (une consultation en soins spécialisés est recommandée).

​​​Également appelé pied d'athlète, intertigo interorteil (ou interdigitoplantaire, ou dermatophytique​​ ou des petits plis), tinea pedis.

Tableau clinique

  • Le tableau clinique se caractérise par une macération entre les orteils (le plus courant, illustration Figure
    1
    ), des squames sèches hyperkératosiques sur la plante du pied (dermatophytose de type mocassin), un tableau vésiculaire (petites cloques remplies de liquide, érythème) et ulcéreux aigu (ulcères, érosion).
    • D'apparition plus commune entre le 4ème et le 5ème orteil.
    • La peau interdigitale des orteils est érythémateuse, macérée et on pourrait noter la présence d'ulcérations et de vésicules dans la zone.
    • Les lésions sont souvent prurigineuses et peuvent s'étendre jusqu'au dessus du pied, sous forme de lésions de desquamation circulaire.
    • Une surinfection bactérienne peut se produire.
    • Le pied d’athlète peut être associé à une auto-eczématisation (eczéma lié à une mycose) de la paume de la main ou des espaces interdigitaux.
  • Pied d’athlète de type mocassin (Illustrations Figure
    2
    Figure
    3
    )
    • Souvent, on ne note aucun symptôme subjectif (illustration Figure
      4
      ).
    • La peau plantaire est légèrement hyperkératosique, érythémateuse et squameuse.
    • L'infection fongique peut être unilatérale ou n'affecter que la partie distale du pied (Illustration Figure
      5
      ).
    • Une lésion similaire peut apparaître de façon unilatérale sur la paume d’une main (illustration Figure
      6
      ).
  • Les complications possibles du pied d'athlète sont l'érysipèle ou la cellulite (l’​intertrigo dermatophytique qui sert de porte d'entrée à l'infection), l'auto-eczématisation (vésicules prurigineuses sur les mains ou les pieds) ou la folliculite profonde (granulomes de Majocchi).

Diagnostic différentiel

  • Peau macérée et dermatophytose ulcéreuse aiguë entre les orteils : dermatite de contact irritative et macération, eczéma allergique de contact, inflammation bactérienne (telle que l'impétigo ou l'infection à Gram négatifs entre les orteils), érythrasma entre les orteils
  • Pieds d'athlète ou dermatophytose de mocassin plus étendus : eczéma atopique (pieds d'hiver atopiques), eczéma de contact allergique (dû à des produits de soins topiques, par exemple), psoriasis, pustulose palmoplantaire.

Étiologie

  • L'agent pathogène le plus fréquent est Trichophyton rubrum, plus rarement T. mentagrophytes et très rarement,Epidermophyton floccosum.
  • On pourrait également isoler l'espèce Candida à partir de la peau macérée entre les orteils, sans que celle-ci n’indique un rôle pathogène direct.

Traitement

  • La dermatophytose entre les orteils peut se traiter efficacement par application topique de terbinafine, soit une dose unique en solution
    Forme non disponible en France (BDPM)
    , soit 1 à 2 semaines avec un autre produit. La durée du traitement est de 2 à 4 semaines par dérivés azolés
    ​ou terbinafine ou ciclopiroxolamine pendant la même durée (CEDEF 2023)
    .
  • Hygiène des pieds : Il suffit de se laver quotidiennement les pieds normalement, les essuyer soigneusement et changer de chaussettes.
  • Le pied d’athlète de type mocassin de la plante du pied, la dermatophytose ulcérative aiguë, le pied d'athlète plus généralisé ou l'atteinte palmaire sont difficiles à traiter et nécessitent généralement un traitement par voie systémique : terbinafine à raison de 250 mg une fois par jour pendant 2 à 4 semaines C
    Oral terbinafine and itraconazole may be more effective than placebo for moccasin type tinea pedis.
    , itraconazole
    ​Prescription initiale hospitalière annuelle (BDPM)​​​
    à raison de 200 mg deux fois par jour pendant une semaine C
    Oral terbinafine and itraconazole may be more effective than placebo for moccasin type tinea pedis.
    ou itraconazole à raison de 100 mg une fois par jour pendant 4 semaines.

Également appelé onychomycose dermatophytique, onyxis dermatophytique​, mycose des ongles, mycose unguéales​​, tinea unguium

Tableau clinique

  • Elle touche généralement les ongles des orteils, rarement les ongles des doigts (Illustrations Figure
    7
    Figure
    8
    ).
  • L'apparition de l'onychomycose est généralement distale, sous l'ongle, puis s'étend linéairement le long des bords latéraux vers la base de l'ongle, qu’elle épaissit, fragilise et décolore (Illustration Figure
    9
    ). L'ongle est finalement totalement atteint (illustration Figure
    10
    ).
  • On constate souvent chez les patients qui souffrent d'onychomycose une atteinte concomitante des espaces interdigitaux ou de la plante des pieds de type mocassin.
  • Facteurs de risque : âge avancé, diabète, immunosuppression, artérite des membres inférieurs, neuropathies, déformations structurelles du pied, exercice physique et loisirs impliquant une compression des pieds, traumatismes récurrents des ongles

Diagnostic différentiel

  • Dystrophie traumatique des ongles (par ex. chez les joueurs de football ; la cause n'est pas un incident traumatique détectable mais une pression constante ou des microtraumatismes répétés, qui peuvent perturber la croissance des ongles de façon permanente)
  • Psoriasis des ongles

    Guide de pratique clinique

    Psoriasis

  • Troubles intrinsèques rares des ongles (tels que la trachyonychie, ou dystrophie des vingt ongles)
  • Troubles génétiques rares des ongles ou de la peau

    Guide de pratique clinique

    Lésions et affections unguéales

Traitement

  • Vérifier le diagnostic en prélevant un échantillon fongique.
  • Le traitement topique (vernis à ongles à base d'amorolfine, de ciclopirox ou de tioconazole) peut s'avérer efficace si l'onychomycose est limitée à l'extrémité distale de l'ongle.

    ​En cas d'atteinte modérée et distale, on pourra utiliser des vernis antifongiques (CEDEF 2023) :

    • l'amorolfine 5% (applications 1 à 2 fois/semaine)
    • ou le ciclopirox 8% (1 application par jour)
    • le traitement dure de 4 à 6 mois pour les ongles de la main et 9 à 12 mois pour les ongles des pieds.
  • L'application d'un onguent à l'urée pour ramollir l'ongle, effectuée par un pédicure médical, peut améliorer les résultats du traitement en cas d'épaississement et de déformation des ongles.
  • Le traitement le plus efficace contre l'onychomycose est la terbinafine, mais seulement environ la moitié des patients seront complètement guéris par ce médicament. La posologie est de 250 mg une fois par jour pendant 3 à 4 mois pour les ongles des pieds et pendant 6 semaines pour les ongles de la main.
  • Administrer de l' itraconazole
    ​Prescription hospitalière initiale​ (BDPM)​​
    en thérapie intermittente : 200 mg deux fois par jour au moment des repas pendant une semaine, toutes les 4 semaines, pour une durée de 3 à 4 mois.
  • Tenir compte des interactions de l’itraconazole avec les autres médicaments.
  • La médication systémique peut être associée à un traitement topique (vernis à ongles) pour éventuellement de meilleurs résultats.
  • Chez les enfants, des traitements principalement topiques (vernis à ongles hors AMM et crèmes antifongiques) ont été utilisés. Dans certains cas présentant une maladie plus grave ou résistante au traitement, des médicaments systémiques ont également été utilisés.
  • Chez le patient âgé, ce traitement est moins efficace que chez le patient plus jeune.

​Également appelé teigne inguinale, intertrigo dermatophytique, intertrigo des grands plis​, tinea cruris​.

Tableau clinique

  • Au début, tout du moins, on observe souvent un anneau unilatéral, prurigineux, bien délimité ou plusieurs anneaux concentriques, érythémateux sur les bords notamment (illustration Figure
    11
    ).
  • On observe parfois une folliculite mycosique ou des abcès intra-ou péri-lésionnels, même de petite taille, en particulier après un traitement par glucocorticoïdes locaux (tinea incognito).
  • On observe plus fréquemment la dermatophytose inguinale chez l'homme.

Diagnostic différentiel

  • Macération (intertrigo), dermatite de contact irritative, psoriasis inversé, érythrasma, eczéma de contact allergique

Traitement

Également appelé teigne corporelle, dermatophytie cutanée, "herpès circiné", tinea corporis​.​

Remarques générales

  • Le tableau clinique varie d'une lésion annulaire unique à une éruption plus étendue où la région centrale pourrait déjà être en cours de guérison (illustration Figure
    12
    ). En cas de suspicion de dermatophytose de la peau glabre, un prélèvement permettant une analyse mycologique adéquate est toujours nécessaire avant d'initier le traitement.
  • Certaines infections peuvent être d'origine animale. Les symptômes cutanés peuvent être plus prononcés que dans d'autres infections fongiques ; allant parfois jusqu’à la suppuration.
  • L'évaluation des antécédents de contacts avec un animal (cochon d'Inde, chat, chien, bétail) permet d'aboutir au diagnostic, qu'il est possible de confirmer par culture fongique.
  • Chez les lutteurs, on observe la dermatophytose dont l'agent responsable est le Trichophyton tonsurans. Une épidémie peut survenir chez les athlètes.

Diagnostic différentiel

  • Eczémas (eczéma atopique et nummulaire notamment), psoriasis cutané et en plaques isolées, ainsi que le carcinome basocellulaire superficiel

Traitement

  • Similaire à celui de la dermatophytose inguinale (voir ci-dessus) .
  • Si l’infection est très étendue, un traitement systémique peut être indiqué.

Également appelée dermatophytose du cuir chevelu, teigne du cuir chevelu, tinea capitis​

Remarques générales

  • Le diagnostic doit toujours reposer sur l'analyse mycologique positive d'un échantillon prélevé avant le début du traitement.
  • L'agent pathogène est généralement le Microsporum canis (du chat) ou le T. mentagrophytes (présent sur différents types d'animaux domestiques). Les espèces T. violaceum (chez les personnes provenant de régions endémiques), Microsporum audouinii, T. tonsurans et T. soudanense sont rares.

Tableau clinique

  • On peut voir apparaître une ou plusieurs plaques squameuses sur le cuir chevelu, sous forme de calvitie ou de cheveux cassants (illustration Figure
    13
    ). On pourrait également observer une suppuration du cuir chevelu.
  • On voit parfois la formation d’une masse similaire à un abcès (kérion), une infection suppurée à progression très rapide. Le traitement doit alors être précoce afin de prévenir une alopécie permanente.
  • Prélever des squames de peau et des mèches de cheveux cassés avec une pince pour la culture fongique. Si la lésion est suppurative, prélever aussi un échantillon de pus (dans un tube d'analyse distinct). En cas de kérion, le traitement doit commencer immédiatement sur la base d'une analyse d'échantillon natif - le temps d'attente des résultats de la culture peut entraîner la calvitie.
  • Les autres membres de la famille doivent également être examinés et traités simultanément afin de prévenir la propagation de la maladie.
  • Les objets utilisés pour les soins capillaires (peignes, brosses, pinces, etc.) ne doivent pas être partagés avec d'autres personnes.

Diagnostic différentiel

  • Dermite séborrhéique, eczéma atopique du cuir chevelu, psoriasis cutané, névrodermite, folliculite du cuir chevelu, impétigo et inflammation bactérienne du cuir chevelu

Traitement

​​Prise en charge d'une teigne tondante (ANSM 2021) :

  • Prélèvement mycologique au laboratoire
  • Avis spécialisé si poids < 10 kg
  • Traitement local et général
  • Traitement probabiliste par terbinafine 250 mg en 1 prise par jour pendant 4 semaines (à adapter en fonction du poids) (SFD 2021)
  • Si l'examen direct observe un Microsporum, indication d'itraconazole. Prescription possible par le médecin généraliste dans cette indication dans le cadre d'une prescription compassionnelle (ANSM 2024). La forme buvable adaptée aux enfants n'est plus commercialisée depuis décembre 2024. Dans cette situation, Prescrire conseille de recourir au fluconazole (hors AMM) Prescrire 2025
  • Traitement local par éconazole ou ciclopirox olamine 1% crème en 2 applications par jour pendant 28 jours.
  • Contrôle clinique après 4 semaines de traitement avec les résultats du prélèvement
  • Rechercher une contamination de l'entourage, mesures associées (SFD 2021)
  • Éviction scolaire en l'absence de traitement efficace débuté
  • Chez l'adulte : terbinafine en dose de 250 mg une fois par jour ou itraconazole en dose de 200 mg une fois par jour pendant 4 à 6 semaines
  • Dans la phase aiguë, la médication topique peut se combiner avec le traitement systémique.
  • Recommandations posologiques non protocolaires chez l'enfant (en Finlande) :
    • Terbinafine (indication officielle ≥ 18 ans, il existe peu d'expérience d'utilisation chez l'enfant)
      • < 20 kg : 62,5 mg/jour
      • 20 à 40 kg : 125 mg/jour
      • > 40 kg : 250 mg/jour
    • Itraconazole (il n'existe aucune d'indication officielle chez l'enfant, solution buvable 10 mg/ml) : 3 à 5 mg/kg/jour en dose unique ou répartis en deux doses
      • 10 à 17 kg : 100 mg/jour tous les deux jours
      • 18 à 27 kg : 100 mg/jour
      • 28 à 41 kg : 100 mg/jour, ou 100 mg/jour et 200 mg/jour en alternance un jour sur deux
      • 42 à 50 kg : 100 mg/jour et 200 mg/jour en alternance un jour sur deux
    • On recommande la surveillance par analyses sanguines (numération formule sanguine de base avec numération plaquettaire, TGP, éventuellement créatinine) chez l'enfant avant le traitement médicamenteux et toutes les 2 à 4 semaines pendant le traitement.

  • Les infections cutanées à Candida sont largement surdiagnostiquées.
    • Les pathologies considérées à tort comme des « candidoses » sont le lichen plan, les « stomatodynies » et l'eczéma atopique des commissures des lèvres.
    • Dans les plis cutanés, la ​dermite séborrhéique, la macération (intertrigo) ou le psoriasis inversé peuvent en être la cause.
    • La « balanite à candida » est dans la plupart des cas, une forme de dermite séborrhéique.
    • « L'intertrigo candidosique » interdigital peut être un ​eczéma de contact et dermatite irritative

      Guide de pratique clinique

      Dermatite de contact irritative

      .
  • L'agent étiologique le plus fréquent en cas de véritable candidose est le Candida albicans. L'infection touche généralement une zone cutanée déjà endommagée (par l’humidité, l'irritation, etc.).
  • Isoler le Candida albicans en culture ne prouve pas son rôle pathogène, car le candida peut être un germe saprophyte humain.
  • Chez la personne âgée, en cas de candidose affectant la commissure des lèvres, les plis inguinaux ou sous-mammaires, la peau atteinte est macérée, souvent ulcérée à la base des plis et l’on peut voir de petites lésions satellites en marge de la lésion primitive.
  • Les facteurs prédisposants sont par ex., le diabète, l’antibiothérapie au long cours, l'immunosuppression et les prothèses dentaires.

Tableau clinique

  • Exsudats blancs typiques de la muqueuse buccale, généralement sur la langue, chez le nourrisson à l'âge de quelques semaines
  • Chez l’adulte, la candidose orale est plus rare qu'on ne le croit et est souvent difficile à diagnostiquer. La maladie peut prendre une forme exsudative ou atrophique.

Traitement

Tableau clinique

  • Apparaît en association avec une candidose buccale ou même isolément.
  • La perte de dimension verticale occlusale (affaissement de l'occlusion) souvent associée au port d’une prothèse dentaire, approfondit le repli cutané de la commissure labiale, y maintient un milieu humide et prédispose le sujet à la candidose (illustration Figure
    14
    ).
  • Voir aussi Chéilite

    Guide de pratique clinique

    Chéilite

    .

Traitement

  • Utilisation d’un azolé sous forme de crème ; parfois d’un onguent combiné afin de traiter l'eczéma secondaire ou la surinfection bactérienne en cures de 1 à 2 semaines.
  • La maladie a tendance à récidiver et le traitement doit être répété de temps en temps.

Tableau clinique

  • Éviter le surdiagnostic : souvent, la macération (intertrigo), la dermatite de contact irritative, la dermatite séborrhéique (en particulier dans la région anale) ou le psoriasis des plis en constituent la cause.
  • Il apparaît dans les plis sous-mammaires, interdigitaux, inguinaux, la région ombilicale ou interfessière.
  • La zone est érythémateuse, sensible et suintante ; on pourrait voir des papules satellites autour de la lésion (illustrationFigure
    15
    ).

Traitement

  • Crème associant un antimycosique à un glucocorticoïde léger
    Il n'existe pas de forme associée disponible en France. L'association d'un dermocorticoïde n'est pas recommandé. (CEDEF 2023)
    , deux fois par jour pendant 1 à 2 semaines
  • Très rarement, il existe un réel besoin de recourir à la médication antifongique per os (fluconazole, itraconazole).
  • La candidose récidivante constitue une indication d'effectuer une analyse de la glycémie, et d’envisager la possibilité d'une immunodéficience.
  • Afin de prévenir les récidives, il est important de réduire les facteurs favorisant une atteinte cutanée (macération dans les plis, humidité, irritation, etc.).

Tableau clinique

  • Il s'agit généralement d'un eczéma de contact irritatif des replis unguéaux (lavage excessif des mains, travail en environnement humide, macération sous les gants de protection), impliquant éventuellement une surinfection mixte : Candida albicans + Staph. aureus.
  • Les groupes professionnels à risque sont les responsables de buffets froids, le personnel de nettoyage, de cuisine et de santé, par exemple
  • En cas de paronychie chronique , des lignes transversales et des irrégularités pourraient apparaître sur la lame unguéale.
  • Une atteinte aiguë n'endommage généralement pas l'ongle de façon permanente.

Traitement

  • Il est important de protéger les mains et de les garder au sec. Utiliser régulièrement des crèmes ou des onguents émollients.
  • Le traitement de l'eczéma est primordial .
  • L'infection à Candida se traite par onguents topiques contenant des antifongiques azolés, natamycine
    ​Molécule non disponible en France (BDPM​)​​
    (ou nystatine
    ​La forme topique en crème n'existe pas en France (ovule vaginal ou solution auriculaire uniquement) (BDPM)​​
    ).
  • Si nécessaire, on peut recourir à la combinaison d'un glucocorticoïde et d'un anticandidosique par voie topique durant la phase initiale du traitement.
  • Si nécessaire, on peut recourir aux bains cutanés antiseptiques (par exemple à la chlorhexidine, de 10 à 15 minutes) pendant quelques jours en phase initiale.

Remarques générales

  • Une partie des cas diagnostiqués de balanite candidosique présentent en fait une dermatite séborrhéique.
  • La maladie est généralement légère et peut disparaître spontanément.
  • Le surdiagnostic de la candidose provoque des inquiétudes inutiles et beaucoup de souci pour l'épouse du patient - il se peut que le partenaire féminin, même asymptomatique, soit porteur de levures vaginales.

Tableau clinique

  • Les symptômes de balanite à Candida sont le prurit et les sensations de brûlures.
  • Des érosions érythémateuses et des exsudats blancs peuvent être observés sur les muqueuses.

Traitement

  • Les crèmes topiques contenant des antifongiques azolés, avec ou sans glucocorticoïdes, conviennent au traitement.

Figure 1. Dermatophytose du pied interdigitale. Dans les environnements chauds et humides, la dermatophytose peut déchirer la peau entre les orteils. Dans ce genre de situation, une infection bactérienne est également présente.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 2. Dermatophytose plantaire. Mycose plantaire, ou « mycose de type mocassin », à gauche sur l’illustration (pied droit). Généralement, les ongles portent également la marque d’altérations dues à la mycose. L’agent causal est T. rubrum.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 3. Dermatophytose plantaire. La dermatophytose plantaire s’étend souvent jusqu’au bord latéral du pied, parfois même aussi haut que sur la photographie. L’agent causal est T. rubrum.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 4. Intertrigo dermatophytique. L’ntertrigo dermatophytique quiescent typique est légèrement squameux, avec des épisodes de démangeaisons et peut même présenter des pustules.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 5. Dermatophytose dite « sèche » sur la peau plantaire.Les squames circulaires, très superficielles sur la peau plantaire sont pratiquement toujours un signe pathognomonique pour le pied d'athlète provoqué par le dermatophyte Trichophyton rubrum. Les lésions sont des résidus de vésicules superficielles qui passent généralement inaperçues.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 6. Tinea manus, tinea manuum. Une fine desquamation est visible sur la paume et les doigts de la main gauche ; la main droite est asymptomatique. Sur la paume, la limite de la zone touchée ne présente pas de bordure marquée : cela rend la limite difficile à distinguer, la desquamation étant la principale différence.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 7. Onychomycose des ongles des doigts. L'onychomycose provoquée par T. rubrum est rare sur les ongles des doigts. Chez ce patient, la maladie touche également les ongles des pieds.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 8. Dermatophytose de l'ongle du pouce.Trichophyton rubrum ; le dermatophyte a envahi à la fois la peau et l'ongle du pouce. Cette situation est pratiquement toujours précédée d’une infection de la plante des pieds et des ongles des pieds.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 9. Ongle atteint d'une infection à Pseudomonas. La couleur d'un ongle infecté par Pseudomonas est d'un vert éclatant. La «fenêtre» dans l'espace onycholytique creux a été limée par le patient.

Illustration: Raimo Suhonen

Figure 10. Onychomycose. L’onychomycose se trouve le plus souvent sur l’ongle du gros orteil. L’infection commence distalement, où le dermatophyte se développe sous l’extrémité distale de l'ongle et de la peau sous l'ongle. Elle se propage ensuite éventuellement à l’ensemble du plateau unguéal. Cependant, les champignons n'attaquent pas la matrice germinale, le tissu permettant de générer le plateau unguéal.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 11. Dermatophytose des plis inguinaux. La dermatophytose de la région inguinale peut se manifester sous la forme de plusieurs anneaux concentriques. Ici un de ces anneaux se développe au niveau du bord latéral.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 12. Dermatophytose de la peau glabre sur l'avant-bras. Ici, l’agent causal de la dermatophytose est le Trichophyton mentagrophytes. L'activité dans la zone périphérique est typique. Le prélèvement mycologique sera de préférence effectué par grattage depuis le bord.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 13. Teigne tondante. Dans la teigne tondante, la desquamation dans la zone chauve touchée peut n’être que très légère. Dans l’alopécia areata, contrairement à la teigne tondante, la peau est complètement saine et lisse.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 14. Chéilite angulaire chez une personne âgée. La chéilite angulaire chez la personne âgée est souvent associée à l’utilisation d’une prothèse dentaire, à un affaissement de l’occlusion et au creusement du sillon qui en résulte dans la région angulaire. Le candida figure souvent parmi les facteurs contributifs. Une infection intrabuccale à levures peut aussi être une cause sous-jacente. Si une prothèse dentaire ancienne a entraîné la perte de la dimension verticale de l’occlusion dentaire, le regarnissage ou le renouvellement de la prothèse peut faciliter la guérison de la chéilite.

Illustration : Raimo Suhonen

Figure 15. Candidose au niveau des aisselles. Érythème inflammatoire sur la partie inférieure de l’aisselle, avec des petites taches satellites autour des marges. Les diagnostics différentiels incluent le psoriasis des plis d’aspect similaire qui n’est souvent confirmé que lorsqu’il apparaît dans d’autres zones cutanées. Dans l’eczéma, d’autre part, la peau de la partie inférieure est généralement en meilleur état.

Illustration: Raimo Suhonen

  1. Gupta AK, Foley KA, Mays RR et al. Monotherapy for toenail onychomycosis: a systematic review and network meta-analysis. Br J Dermatol 2020;182(2):287-299. PubMed
  2. Thomas J, Peterson GM, Christenson JK et al. Antifungal Drug Use for Onychomycosis. Am J Ther 2019;26(3):e388-e396.
  3. Gupta AK, Versteeg SG, Shear NH et al. A Practical Guide to Curing Onychomycosis: How to Maximize Cure at the Patient, Organism, Treatment, and Environmental Level. Am J Clin Dermatol 2019;20(1):123-133.
  4. Gupta AK, Mays RR, Versteeg SG et al. Onychomycosis in children: Safety and efficacy of antifungal agents. Pediatr Dermatol 2018;35(5):552-559.
  5. van Zuuren EJ, Fedorowicz Z, El-Gohary M. Evidence-based topical treatments for tinea cruris and tinea corporis: a summary of a Cochrane systematic review. Br J Dermatol 2015;172(3):616-41.
  6. Rotta I, Sanchez A, Gonçalves PR et al. Efficacy and safety of topical antifungals in the treatment of dermatomycosis: a systematic review. Br J Dermatol 2012;166(5):927-33.
  7. Foley K, Gupta AK, Versteeg S, et al. Topical and device-based treatments for fungal infections of the toenails. Cochrane Database Syst Rev 2020;(1):CD012093.
  8. Gupta AK, Mays RR, Versteeg SG, et al. Onychomycosis in children: Safety and efficacy of antifungal agents. Pediatr Dermatol 2018;35(5):552-559.
Auteurs : Salava, Alexander

Dermatophytose du pied interdigitale. Dans les environnements chauds et humides, la dermatophytose peut déchirer la peau entre les orteils. Dans ce genre de situation, une infection bactérienne est également présente.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose plantaire. Mycose plantaire, ou « mycose de type mocassin », à gauche sur l’illustration (pied droit). Généralement, les ongles portent également la marque d’altérations dues à la mycose. L’agent causal est T. rubrum.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose plantaire. La dermatophytose plantaire s’étend souvent jusqu’au bord latéral du pied, parfois même aussi haut que sur la photographie. L’agent causal est T. rubrum.

Illustration : Raimo Suhonen

Intertrigo dermatophytique. L’ntertrigo dermatophytique quiescent typique est légèrement squameux, avec des épisodes de démangeaisons et peut même présenter des pustules.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose dite « sèche » sur la peau plantaire.Les squames circulaires, très superficielles sur la peau plantaire sont pratiquement toujours un signe pathognomonique pour le pied d'athlète provoqué par le dermatophyte Trichophyton rubrum. Les lésions sont des résidus de vésicules superficielles qui passent généralement inaperçues.

Illustration : Raimo Suhonen

Tinea manus, tinea manuum. Une fine desquamation est visible sur la paume et les doigts de la main gauche ; la main droite est asymptomatique. Sur la paume, la limite de la zone touchée ne présente pas de bordure marquée : cela rend la limite difficile à distinguer, la desquamation étant la principale différence.

Illustration : Raimo Suhonen

Onychomycose des ongles des doigts. L'onychomycose provoquée par T. rubrum est rare sur les ongles des doigts. Chez ce patient, la maladie touche également les ongles des pieds.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose de l'ongle du pouce.Trichophyton rubrum ; le dermatophyte a envahi à la fois la peau et l'ongle du pouce. Cette situation est pratiquement toujours précédée d’une infection de la plante des pieds et des ongles des pieds.

Illustration : Raimo Suhonen

Ongle atteint d'une infection à Pseudomonas. La couleur d'un ongle infecté par Pseudomonas est d'un vert éclatant. La «fenêtre» dans l'espace onycholytique creux a été limée par le patient.

Illustration: Raimo Suhonen

Onychomycose. L’onychomycose se trouve le plus souvent sur l’ongle du gros orteil. L’infection commence distalement, où le dermatophyte se développe sous l’extrémité distale de l'ongle et de la peau sous l'ongle. Elle se propage ensuite éventuellement à l’ensemble du plateau unguéal. Cependant, les champignons n'attaquent pas la matrice germinale, le tissu permettant de générer le plateau unguéal.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose des plis inguinaux. La dermatophytose de la région inguinale peut se manifester sous la forme de plusieurs anneaux concentriques. Ici un de ces anneaux se développe au niveau du bord latéral.

Illustration : Raimo Suhonen

Dermatophytose de la peau glabre sur l'avant-bras. Ici, l’agent causal de la dermatophytose est le Trichophyton mentagrophytes. L'activité dans la zone périphérique est typique. Le prélèvement mycologique sera de préférence effectué par grattage depuis le bord.

Illustration : Raimo Suhonen

Teigne tondante. Dans la teigne tondante, la desquamation dans la zone chauve touchée peut n’être que très légère. Dans l’alopécia areata, contrairement à la teigne tondante, la peau est complètement saine et lisse.

Illustration : Raimo Suhonen

Chéilite angulaire chez une personne âgée. La chéilite angulaire chez la personne âgée est souvent associée à l’utilisation d’une prothèse dentaire, à un affaissement de l’occlusion et au creusement du sillon qui en résulte dans la région angulaire. Le candida figure souvent parmi les facteurs contributifs. Une infection intrabuccale à levures peut aussi être une cause sous-jacente. Si une prothèse dentaire ancienne a entraîné la perte de la dimension verticale de l’occlusion dentaire, le regarnissage ou le renouvellement de la prothèse peut faciliter la guérison de la chéilite.

Illustration : Raimo Suhonen

Candidose au niveau des aisselles. Érythème inflammatoire sur la partie inférieure de l’aisselle, avec des petites taches satellites autour des marges. Les diagnostics différentiels incluent le psoriasis des plis d’aspect similaire qui n’est souvent confirmé que lorsqu’il apparaît dans d’autres zones cutanées. Dans l’eczéma, d’autre part, la peau de la partie inférieure est généralement en meilleur état.

Illustration: Raimo Suhonen